On met une heure parce que c’est lundi mais, très franchement, plutôt compter dix heures pour Shadows : le temps qu’il faut pour en venir à bout. Dans une industrie vouée à ne surtout pas jouer la politique des auteurs (mauvais pour le business), c’est le type de sortie qu’on aimerait accrocher au mur. Propulsé par le fumet visuel de Suda 51, le gameplay droit-au-but de Shinji Mikami et la symphonie salsa d’Akira Yamaoka (super jeu d’auteur donc, puisqu’ils sont trois), Shadows envoie une sorte d’Orphée tex-mex con comme la lune (le joueur) explorer des enfers dédiés à la profanation (et la dévoration) du corps féminin. Beauf et puéril peut-être, mais avec du style, de la provoc, de la folie. Dans les règles de l’art.
Par Benjamin Rozovas et François Grelet
Retrouver les autres articles de cette rubrique en kiosques.