Ce fier écossais, joueur d’orgue et de sitar pour le cirque national de Hongrie, célèbre le retour du rock psyché dans un premier album ultra référencé qui sort aujourd’hui.
Utiliser le mot « psychédélique », c’est prendre le risque de se heurter à l’incompréhension. D’aucuns pensent qu’il s’agit là d’un style obsolète réservé aux nostalgiques du fromage de chèvre et des virées dans le Larzac en combi Wolkswagen. Loin de là ! Après un revival un poil dépressif et misérabiliste autour du post-punk indie 80’s, une nouvelle vague de musiciens a décidé de voir la vie en couleur. Julian Cope avait déjà commencé les hostilités, suivi de Tame Impala, Jacco Gardner, Pond, Moon Duo, Damien Jurado et Temples. Tous, dans des styles différents, s’inspirent des grands anciens de la pop lysergique en y ajoutant une sensibilité moderne. Paul « Lefty » Wright est le nouveau petit génie qui conjugue le psychédélisme à l’ère numérique.
Originaire de Dundee, cet Écossais commence à s’intéresser à la musique pour imiter Jimi Hendrix. Quelques années d’études au conservatoire plus tard, il décroche des collaborations avec Associates et Alabama 3 et élargit au passage ses influences. »The Mothers Of Invention, Os Mutantes, Lee Hazlewood, Vanilla Fudge, Jefferson Airplane, The 13th floor Elevators, Sly Stone, Traffic, Soft Machine, The Nice, Small Faces, The Crazy World Of Arthur Brown, Cream, David Bowie et Black Sabbath” STOP ! Ok, Wright se plaît à mélanger les références. Jazz, musique ethnique et rock progressif : le premier album solo de Sir Paul perpétue une mélasse psyché goûtue.
Songs From The Portal (OB records)
Par Jean-Emmanuel Dubois