Il y a des gens qui sont pour, d’autres qui sont contre. La corrida. J’ai vu ma première cet été, j’en ai aimé certains aspects et d’autres beaucoup moins. Ce qui revenait dans ma tête alors que des bouchers découpaient ce qui restait d’un bel animal mort après sa rencontre avec le matador, c’était le côté déloyal : un taureau, tout seul, face à six ou sept personnes armées, dont certaines à cheval. Or, vous en avez certainement entendu parler, en septembre 2012, il y a presque un an jour pour jour, un homme, un seul, a combattu six taureaux. La critique taurine – et tous ceux qui étaient là ce jour-là – désigna cet événement comme « la corrida du siècle ». Or, à nouveau, comme si ça ne suffisait pas en termes de dramaturgie, il se trouve que ce toréador, José Tomas, un samouraï hidalgo de 37 ans, avait été, avant cela, trente-sept fois grièvement blessé, dont une fois, terriblement, deux ans auparavant, par un taureau auquel il adresse aujourd’hui un texte – chose rare dans le monde de la tauromachie. C’est cette histoire que vous entendrez lors de la première heure, celle de ce combat semble-t-il équitable entre deux espèces de noblesse.
Par la suite, pendant la deuxième heure et via d’autres livres, il sera question du virus Ebola, d’harmonie musicale et de névroses indiennes, mais là, tout de suite, j’ai envie de vous dire Olé.
22h10_ Agustin Morales Padilla, José Tomas.
22h25_ José Tomas, Dialogue avec Navegante.
22h40_ Denis Podalydès, Toréant agréablement avec peignoir, serviette ou torchon.
23h00_ Mathilde Janin, Riviera (« la réalité d’Ebola »).
23h10_ Mathilde Janin, Riviera (« coda »).
23h25_ Élisabeth Roudinesco, préface à Psychothérapie d’un Indien des plaines (« Jimmy Picard »).
23h40_ Robert R. Holt avec Jimmy Picard, Test Wechsler-Bellevue.