« Je me trouve sur des grandes étendues de verdure, parsemées de petites habitations amicales, des bâtiments de pierres blanches, comme des vestiges historiques mais d’une autre civilisation que la nôtre, pas terrienne, une civilisation pacifique et pieuse. Il fait chaud, c’est un bel après-midi d’été, presque pas de vent, une légère brise, agréable…… L’herbe verte est, par endroits, jaunie par le soleil, le paysage est légèrement vallonné et clairsemé de prairies. Il a le charme des cartes de pays dans les livres d’heroic fantasy où les arbres sont dessinés à la main. Je suis assis sur l’herbe avec des amis, nous formons un petit groupe fainéant et hilare, il y a d’autres groupes de gens assis un peu partout, on entend leurs rires au loin mais pas leurs conversations, c’est un bon moment, simple et agréable. S’en suivent des jeux, le genre de jeux qu’on fait l’été, on se court après, on se lance des ballons qu’on ne rattrape pas et cætera……
Je m’éloigne un peu du groupe, ils ne le remarquent pas, face à une pente je me mets à courir, je fais des enjambées de plus en plus longues qui deviennent des sauts, des bonds de plus en plus longs et hauts, puis soudain ça y est, je me rends compte qu’il est très facile de m’envoler, de redescendre doucement sans me faire de mal, reprendre une impulsion avec le pied ou la main, puis de repartir, de plus en plus haut, jusqu’à pouvoir contrôler ma direction en plein vol ! Je peux faire mille figures, des courbes, des virages brusques, des chandelles, et presque m’arrêter en l’air, un peu à la manière de San Goku dans Dragon Ball, redescendre au sol, me poser comme une fleur, aller discuter avec d’autres groupes de personnes qui me demandent tous (l’air vaguement surpris mais pas celui qu’on pourrait imaginer) comment je fais. Je leur explique que c’est facile, il suffit de libérer quelque chose dans sa tête, se détendre, et alors ça devient comme une évidence… … comme un premier orgasme, on ne sait pas que ça existe et que c’est aussi facile avant d’avoir vécu le premier… … »
En réalité, Lescop a été révélé cet automne par un micro- tube de pop glacée raconté comme un rêve, La Forêt, prélude improvisé sous la lune à un premier album homonyme (Pop noire / Universal) imbibé Manchester. Sourires crispés à prévoir les :
9 mai au festival des Nuits Botaniques, Bruxelles (Belgique)
10 mai au festival 7eme Vague, Brétignolles sur Mer
17 mai au festival Artrock, Saint Brieuc
21 mai à la Cigale, Paris
23 mai au festival Europavox, Clermont
31 mai au festival Paroles et Musique, Saint Etienne. M. P.