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Grec maillots pour Filep Motwary

Pour la seconde année consécutive, Filep Motwary est la caution musicale du Festival de mode et de photographie de Hyères qui se vernit ce soir. Le jeune Grec est avant tout un créateur de vêtements, nous l’avions découvert au printemps 2010, dans notre interview de l’époque, il disait : « A Athènes, j’ai l’impression d’étouffer. »

filep Motwary-by-vassilis-karidis interview magazine standard hyeres

© vassilis karidis

Athénien de 33 ans, Filep Motwary est le premier couteau helvétique de la mode grecque.

C’est la crise en Grèce mais tu ne baisses pas les bras : créateur, blogueur, illustrateur, photographe et journaliste !
Filep Motwary : Ma mère est couturière, j’ai été bercé par la mode et je l’aime trop pour me contenter d’une seule discipline : je veux toute la panoplie ! Ce n’est pas une passion mais un art de vivre.
Après t’être fait les griffes à Paris chez John Galliano, Dior et Chloé, tu es retourné à Athènes. C’est plus dur là-bas ?
J’ai l’impression d’étouffer, l’ambiance de travail est médiocre. La ville a un grand potentiel, il faut juste qu’elle cicatrise ses blessures ! Paris me manque. Croisez les doigts pour qu’un Karl Lagerfeld lise cet entretien et m’embauche !
Les accrocs à la mode le sont à ton blog Un nouveau idéal. Internet, la nouvelle arme des aspirants créateurs ?
C’est un jeu dont il faut profiter avec modération si l’on veut être pris au sérieux. Et sans créativité, une fanpage sur Facebook ne sert à rien. Je reste assez solitaire, en faisant attention à mon entourage. C’est inutile de connaître le monde entier. Il faut toucher les gens avec tes idées. Rick Owens m’a dit récemment : « Il n’y a que l’auto publicité qui compte. »
La simplicité de ta collection été contraste avec le glamour ambiant (Céline, Giles Deacon). La soie s’adapte aux corps, les couleurs restent chair et pastel, parfois noir.
Créer des looks flamboyants, ce serait purement hypocrite ! La Grèce est en train de mourir. Je déteste la politique, je ne vote pas, je crois en une résurrection. Ma collection est un retour à la case départ, le reflet de notre chair, notre âme mise à nue.
Les bijoux pour seule petite extravagance ?
Le style est épuré, soit, et la sophistication se trouve effectivement dans les détails, notamment les bijoux de Maria Mastori. Maria et moi sommes le yin et le yang. Elle apporte une touche dont je ne pourrais pas me passer.
Que fais-tu en ce moment ?
J’édite jour et nuit en guest le prochain numéro du magazine chypriote Isterografo. On y retrouvera mes favoris : Maison Martin Margiela, Hannelore Knuts, Bruno Pieters, Boudicca… C’est un travail énorme, mais une très belle expérience.


TEASER: HOME ALONE par motwary

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