Felix Kubin : vénéré par les amateurs de musique déviante.

Apolkalypso pour tous !
Flelix-Kubin-Meryll-Inlay-front

Les amateurs de musiques déviantes vénèrent le nom de Felix Kubin. Depuis deux décennies, ce natif de Hambourg mélange pop électronique et incongruités dadaïstes en un savoureux et iconoclaste cocktail. Maître d’œuvre du label Gagarin records, notre docteur cinoque préféré continue son exploration des terras incognitas soniques et s’entoure d’activistes aussi cinglés que lui pour nous offrir une série de cinq 45 Tours en tirage limité. On++Brr est la référence (apo1) du lot avec un mini-opéra dada-bruitiste. Soft Focus (apo2) n’est autre que le célèbre Finlandais Jimi Tenor entouré de la harpiste Mia Theodoratus et du musicien post industriel Lary Seven. Le fruit de ce mariage est une indescriptible mais fascinante B.O. pour un film imaginaire qui serait sorti de l’esprit fébrile d’un actioniste viennois hybridé avec vision d’un dessinateur de Tijuana bibles. Adi Gelbart (apo3) invoque White Noise, The Normal et l’Ircam et prouve que la bipolarité en matière de musique a du bon. Broca Areal (apo4) lui nous livre une messe satanique pour les temps futurs, une sorte de négatif de la célèbre collaboration entre Pierre Henry et Michel Colombier.

 Felix Kubin : « C’est la fin du monde tel que nous le connaissons et je me sens bien. »

Enfin, Meryll Hardt  (apo5) est une chanteuse post-mod qui invoque les chansons des cabarets, puisées dans un bouillon de culture jungien où des MP3 repiqués sur de vieux 78 Tours se mutent en spectres électroniques venus hanter des dancings oubliés. Le mariage du gramophone et de l’iPod en quelque sorte. « C’est la fin du monde tel que nous le connaissons et je me sens bien. » affirme Felix Kubin. Le projet Apolkalypso est un phénix qui naît de l’incendie de la maison « industrie du disque » et ouvre une alternative gorgée d’improvisations, de spontanéités et de nouvelles formules. A la fin de la Première Guerre Mondiale, Picabia et ses amis dadaïstes réinventaient un art pour accompagner l’émergence d’un nouveau monde. En cette fin de cycle économique, qui coïncide avec l’apocalypse Maya, l’on ne peut que louer Felix Kubin qui redonne de l’espoir en musique et par message que l’on pourrait traduire par : « pas de panique baby, l’apocalypse ne signifie pas la fin du monde, mais la fin d’un monde ». Blur en son temps proclamait, « modern life is rubish ». Mais c’est avec les poubelles du passé que l’on peut construire des machines pour décoder le futur.

Par Jean-Emmanuel Deluxe

Vinyles 45 Tours (100 exemplaires ) avec pochette transparente en plastique sérigraphié et insert customisés individuellement par les artistes eux-mêmes. Pour se procurer ces disques en série ultra-limité (premier servi..)