Pfff extase shebam psyché pow éso blop. Voilà comment Standard décrit la pop beach mods des Dorian Pimpernel.
C’est court, mais on ne peut pas dire mieux qu’Olivier Lamm qui, sur le site de Born Bad Records fait de ces « praticiens assidus de la part magique, cabalistique de la discipline pop » les « enfants des George Martin (ndlr, compositeur de musique de film et producteur des Beatles), David Vorhaus (White Noise), Syd Barrett ou Don Van Vliet (Captain Beefheart) qui nous commandaient autrefois dans nos songes en utilisant potions, grimoires et miroirs. »
C’est tellement bien tourné qu’on n’a pas pu s’empêcher d’en copier / coller un autre morceau :
En marges des habitus et ambitions habituelles de “la bande de potes” qui “se met au rock” après avoir passé leur temps à discuter autour d’une poignée de disques préférés, ces cinq là se sont trouvés autour d’un inintérêt général pour le sport et un étrange concept de pop (au sens fort de concept, celui qu’approuverait un Gilles Deleuze qui se serait un peu plus intéressé à la musique): la “moonshine pop”, petite soeur ésotérique, logiquement lunatique voire maléfique de la fameuse “sunshine pop” de Californie. Initiateur du mouvement à une époque où il était seul membre du club Dorian Pimpernel, Johan (le songwriter, à gauche sur la photo, ndlr) explicite : “A l’époque, au milieu des années 2000, j’écoutais des disques de sunshine pop en boucle, et j’avais conçu de prendre cette notion à rebours, de tenter une esquisse de son envers, sans distance postmoderne ni ironie facile, sans revivalisme non plus. Il s’agissait avant tout d’une proposition moderne, qui ne soit pas une simple actualisation de l’ancien selon le parfum du jour, mais une manière de faire un monde en assemblant progressivement, brique après brique, les sonorités, les nuances et les intentions qui le peupleraient.”
On ajoute deux anecdotes pour groupies : Johan, qui enseigne la philosophie des médias en Sorbonne Paris 3, était responsable de la rubrique musique de Standard en 2004-2005. C’est donc paradoxalement par intégrité qu’on préféré récupérer les mots d’un journalistique qui ne fait pas partie de la rédac’ pour dire tout le bien qu’on pense de son groupe. Adrien Grange, deuxième sur la photo, est aussi le batteur de Shit Browne.
Allombon (Born Bad Records)