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Standard anniversaire

Children of colors

Mets du LSD dans ta console !
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N’importe qui vous le dira, même quelqu’un qui ne joue pas : les jeux vidéo se ressemblent tous ! Aujourd’hui, l’absence de folie et de diversité qui s’abat sur le médium a paradoxalement ouvert une brèche. Le contre-courant, la résistance farouche aux standards en place, c’est aujourd’hui pour les développeurs l’une des seules voies possibles pour lancer une nouvelle IP ou tenter d’autres univers graphiques, investir d’autres types de gameplay. Des jeux « autres », sans flingue au premier plan, sans space marines testostéronés, sans décors de villes européennes ravagées par une attaque nucléaire. Mais alors vraiment « autres »… Premier conseil pour se distinguer : mettez de la couleur. Plein de couleurs. Des couleurs froides qui éblouissent, des couleurs chaudes qui caressent la nuque, des couleurs, des couleurs, des couleurs… Le plaisir sensoriel que procure Child of Eden, jeu de shoot psychédélique où vous « guérissez » des constellations en éradiquant les virus qui les affectent, vient précisément des explosions de couleur (et des sons que le jeu leur attribue) qui résultent des actions de votre avant-bras (ça se joue au Kinect). Le trip baba ultime. Comment se distinguer, chapitre 2 : on ne tue pas (jamais), on purifie. El Shaddaï, hack’n’slash hallucinogène pour le moins atypique dans sa présentation, envoie le prêtre Henoch à la recherche d’anges déchus cachés sur Terre et, là aussi, notre David Bowie époque Ziggy Stardust ne zigouille pas les démons aqueux du monde arc-en-ciel qu’il traverse, il les purifie. Faut-il se réfugier dans le new age et la pensée animiste pour se distinguer ? Oui.

par François Grelet et Benjamin Rozovas

Child of Eden (Q Entertainment / Ubisoft)
El Shaddaï: Ascension of the Metatron (Ignition)

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