© Yiqing Yin, backstage automne-hiver 2012/13

© Yiqing Yin

L’ADN de Yiqing Yin

A comme ANDAM – Une fois ses études aux Arts déco de Paris terminées en 2011, Yiqing Yin empoche le Prix des premières collections de l’Association nationale pour le développement des arts de la mode (ANDAM). Une ascension rapide pour cette tête créative qui, grâce à l’esthétisme de ses parents antiquaires et aux petits soins de Didier Grumbach, directeur de la Fédération française de la couture et du prêt-à-porter, défile depuis un an dans le calendrier officiel de la haute couture.

D comme détournement – La haute couture demande un savoir-faire précis que Yiqing Yin manie à son aise : « Cette appellation se traduit par le souci de l’excellence à travers un travail artisanal que je veux plus jeune et détourné. » Son style, Yin le résume en trois mots : « Grâce, mouvement et paradoxe. » Son défilé automne-hiver 2012/13 au couvent des Récollets à Paris, en janvier 2012, fut remarqué : organza liquide, broderie à la résine, tie-dye batik aléatoire, alcantara découpé au laser, le tout formant des silhouettes qui regorgent de féminité, dans des tonalités célestes et flash de couleurs chaudes… une couture hautement subtile et expérimentale.

N comme nature – L’environnement l’inspire : « La puissance créative de la nature me fascine. Sa fragilité, ses formes, l’impact de la lumière, ses surfaces minérales… J’essaie de traduire tous ces éléments, en jouant sur le flou, les drapés, les formes fluides. » Elle dompte néanmoins cet effet de mouvement en lui apportant quelque peu de structure : « Je pense une silhouette comme une armure ou carapace souple. » Krrr.