MaryMe-JimmyPaul
Descendues d’un futur froid emmitouflées dans une disproportion de plumes et de fausse fourrure teintée, les combinaisons capitonnées de Marie Burlot et Jimmy Paul van Rinsum, fondateurs de MaryMe-JimmyPaul sont dictées par leur angoisse des phénomènes climatiques extrêmes.
Âge : « Forever 21. » Rencontre : en 2006 sur les bancs de la Gerrit Rietveld Academie, l’école des beaux-arts et de design d’Amsterdam, leur ville natale. Timeline : en 2008, année de leur diplôme, une actrice néerlandaise propose à Jimmy de lui confectionner une robe. Marie se joint à lui. Tagline : « Étrange, comique, ironique, lunatique et universel. » Matière : « Celles qu’on a envie de toucher : les plumes, le cuir, la fourrure et les strass. » Un flash : « Mars One, un projet hollandais qui recrute des gens partout dans le monde pour vivre sur la planète rouge en 2023. » Sam on Mars, leur collection automne/hiver 2014-2015, imagine cette future colonie en cosmo-hôtes dorés. Dernier achat culture : « Elseviers gids voor stenen & mineralen, un livre sur les minéraux de W. Schumann. » C’est là qu’ils glanent des trouvailles en pierreries que l’on retrouve sur leurs coiffes, jupes ou chaussettes. Dernier achat mode : « Un manteau North Face parce que Jimmy pensait qu’il y aurait un hiver très froid. Il s’est trompé. » Leur atelier est… au World Fashion Centre d’Amsterdam, énorme complexe industriel de mode au cœur de la ville. Parents spirituels : « Amanda Lear et Michael Jackson. » Mannequin préféré : leur compatriote Valentijn de Hingh, qu’on a vu chez Martin Margiela. « Son côté caméléon s’adapte à toutes nos images. » Obsession : « La sculpture sur pierre. » Duo favori : « Kylie Minogue and Nick Cave, ils ont des voix d’ange quand ils chantent ensemble. »
Par Elsa Puansudrac