Une usine textile s’effondre au Bangladesh. Marius Petrus Op’t Eynde veut « Dépolluer la mode. »
Marius Petrus Op’t Eynde : « Dépolluer la mode. »
La spécialité de Marius Petrus Op’t Eynde? Revisiter le bomber. Sa pièce emblématique accompagne sa collection Notus. Du nom du Dieu grec du vent du sud, pour sa beauté dure et sa force destructive. Ce premier projet a été réalisé dans le cadre de ses études et lui a permis d’être nominé au prix Frans Molenaar Couture Award en 2011. Un pas précoce pour ce styliste belge de 24 ans qui, à peine sorti de l’ArtEZ Hogeschool voor de Kunsten d’Arnhem, participe à la Fashion Week d’Amsterdam. Après un stage chez Raf Simons, il navigue en solitaire et affrète d’ores et déjà des commandes pour Hong Kong, Barcelone et le Royaume-Uni. Son style se veut urbain et sportif, avec une légère touche hip-hop et des imprimés, faignants le peint-à-la-main, réminiscence de couleurs vibrantes de batik javanais. « Je voudrais tenir compte du développement durable : utiliser plus de matières organiques, respecter des valeurs et suivre une ligne idéologique. L’industrie de la mode est polluante et destructrice. L’effondrement d’une usine de textile au Bangladesh il y a quelques mois, mes échanges avec des professionnels de la mode me confortent dans l’idée que nous devons être vigilants. »
Mariuspetrus.com
Texte Elsa Puangsudrac Propos recueillis par HBR Photo des looks © Lars Christian
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