Beats maigres et chant éteint : Mount Kimbie est un cas unique. Après Crookers & Lovers, en 2010 et Cold Spring Fault Less Youth il y a quelques mois, Kai Campos et Dominic Maker enchaînent les lives partout partout. Détecté par le pape de l’électro anglaise Scuba – DJ-producteur, fondateur du label Hotflush – le duo londonien souffle sur le genre un étrange romantisme en quête d’incarnation. Trois questions à un rythme fou.
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James Blake est un peu comme votre frère. Pourquoi avoir King Krule en featuring ?
Kai : Parce que ce gosse, Archy Marchall, a vraiment une belle tessiture et il s’intéressait à ce qu’on faisait. On s’est vu plusieurs fois, on lui a envoyé quelques morceaux auxquels il a rajouté sa voix, et tout collait.

So Many Times, So Many Ways dénote. Beaucoup moins tourné vers le club, plus expérimental…
Kai : À la base ce morceau est un live. C’est la première fois que cela nous arrive. On travaille toujours sur ordinateur, mais pour cet album, on a fait appel à un batteur et des saxophonistes. Plus d’instruments, plus de personnes impliquées. Du coup les morceaux sont plus marrants et on a plus de confiance en nous. C’est visible, non ?
Dominic : Finalement c’est plutôt une question d’attitude que de connaissances techniques [rire].

Vous jouez encore dans des vieilles boîtes à Londres ?
Kai : Peu importe si c’est un nouveau bâtiment ou pas, tant qu’il a du caractère. [rires]
Dominic : Ouais, on est vraiment à la limite de la musique pour dance floor et les gens ne savent pas s’il faut oser danser ou pas. Post-dubstep, c’est un terme honteux, mais je le préfère à d’autres encore plus débiles. Au début, tout le monde pensait qu’on était une sorte de groupe d’UK garage, du genre de l’année 1998 et maintenant, on fait de la house [rires], alors qu’en fait, on garde une attitude très hip-hop.

Par Andrei Dumitru