Plongeon en plein Outremer pour une exploration du corps militaire. Muni de son équipement de portraitiste, le photographe Charles Fréger immortalise le costume dans son habitat naturel et fait remonter à la surface la beauté intacte du monde sur marin.

Exposée à la Villa Noailles jusqu’au 12 janvier 2014, Outremer marque la troisième collaboration de l’artiste avec la villa, après Trampoline (2003), un travail réalisé dans le cadre du Festival International de Mode et de Photographie et Les Fleurs du Paradis (2009).

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Marin au collier de Tiare, Toulon, 2012 © Charles Fréger

On parlait déjà du travail de ce photographe dans le Standard n°35 :

Diplômé des Beaux-Arts de Rouen, Charles Fréger, 38 ans, se consacre à « la représentation poétique et anthropologique des groupes sociaux tels que les sportifs, les écoliers, les militaires ». Didier Mouchel, curator et directeur de la galerie photographique du Pôle Image Haute-Normandie, à Rouen, a écrit ceci de lui dans sa préface de l’ouvrage Majorettes (Léo Scheer, 2002) : « Les patineuses finlandaises, les légionnaires français ou les jeunes pionniers hongrois […]. Charles Fréger cherche cette image en eux : comment un individu, un corps ou un visage deviennent l’incarnation d’un personnage et d’un groupe, l’effigie d’un rôle et d’une présence à la fois unique et collective. […] Il constitue une archive de la surface des corps et des rôles où, paradoxalement, chaque individu n’est jamais aussi singulier que lorsqu’il enfile l’uniforme d’une corporation. »

Texte Elsa Puangsudrac

Sikh B_Charles_Fréger_2010

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fantasia A Charles Fréger 2009

Opera A charles fréger 2005

Opera B charles fréger 2005