Amine Bendriouich portrait

© Amine Bendriouich et Hassan Hajjaj

Amine Bendriouich : « Pour montrer à une fille qu’elle me plaisait, je lui créais une mini collection. »

Amine Bendriouich vit au Maroc. Il collectionneur les timbres, les tickets d’embarquement et de romans de science-fiction égyptiens des années 80-90.

Jean-Charles de Castelbajac dit de lui : « C’est un créateur d’uniformes pour anticonformistes. », Amine Bendriouich, styliste marocain de 28 ans, est un excentrique bien réfléchi. Ancien d’ESMOD Tunis et lauréat du prix Créateurope 2009, il fonde avec des amis Hmar ou Bikhir (qui signifie « âne et bien dans ses baskets »). Avec cette ligne de t-shirts, ils acquièrent une petite notoriété grâce à des messages engagés, dont le plus connu détourne le logo Puma en bourriquet bondissant. Mais Amine Bendriouich, c’est également le Contemporary Moroccan Roots, un festival d’art, de musique et de mode, qui a lieu annuellement dans une usine désaffectée de Tunis. Le succès de son projet lui permet de lancer Amine Bendriouich, Couture & Bullshit, marque unisexe et urbaine, pour laquelle il collabore avec des artistes de renom, comme le styliste et photographe Hassan Hajjaj. Depuis un an, il essaie de produire Birds of Ghana, une collection très structurelle, géométrique et colorée, inspirée de la faune et la flore de l’Afrique de l’Ouest. « J’aime particulièrement travailler les vestes de tailleurs et les sarouels, avec beaucoup de détails couture axés sur la technique. » Il frappera volontiers chez Vivienne Westwood, Jean Paul Gaultier ou Yohji Yamamoto si l’Afrique du Nord ne permet pas son développement…

Par Elsa Puangsudrac et Anne-Sophie Meyer