Requiem for Krazy Baldhead



Meeting en coulisses avec l’auteur de The B-Suite, stimulant cross-over entre symphonies classiques et rythmes électroniques.   


Vendredi 15 mai, vingt-trois heures. La foule trépigne devant l’Elysée-Montmartre. Au menu ? Datarock, Rye Rye, Acidkids, Etienne de Crécy… et Krazy Baldhead, alias Pierre-Antoine Grison, 34 ans, abordé juste avant son set électro, trip hop, hip hop… Un hymne envoûtant à la musique contemporaine.   
Pourquoi avoir construit The B-Suite comme une symphonie ? 
Krazy Baldhead : L’idée m’est venue d’une œuvre classique, Shéhérazade de Rimski-Korsakov. C’est une suite symphonique qui adapte le conte des Mille et une nuits en quatre mouvements. J’ai repris la structure et la façon dont les thèmes s’enchaînent et se font écho. J’ai intégré cette forme à la musique électronique, sans faire non plus du rock progressif. 
Ça donne un album à écouter d’une traite. 
A la base, je voulais le sortir en quatre pistes. Mais j’ai été obligé de diviser en petits morceaux à cause des plateformes de téléchargement qui ne prennent pas des morceaux de douze minutes à vendre un peu plus cher. Ce n’est peut-être pas un CD pour tous les jours, je voulais que les gens prennent le temps de l’écouter. Comme les trucs osés des années 70. Au départ, c’était un challenge. 
Quels albums écoutes-tu encore d’une traite ?
Ceux de Miles Davis, Bill Evans. What’s Going On ? de Marvin Gaye (1971). Plein de musiques de cette époque-là. Ou Since I left You de The Avalanches (2001), très homogène dans la durée. Rone a sorti un album chez In fine, que j’aime bien. Mais j’écoute peu de musiques actuelles. 
Et en live, comment adapter The B-Suite
Je veux qu’il y ait des surprises, il y a des passages « mentaux » qui s’adaptent pas mal. Bon, là, à l’Elysée-Montmartre ça va mais quand je joue en club, à deux heures du matin, si je commence à mettre des violons, les mecs me regardent un bizarrement… J’ai fait une adaptation plus club, plus pêchue. Il y a beaucoup d’éléments de l’album, quelques trucs plus anciens et des passages qui n’existent nulle part ailleurs qu’en live.   

Entretien Margaux Duquesne 
Photographie RO   

The B-Suite (Ed Banger)
Live! Le Beethoven cool sort les violons le 21 juin à Six-Four, le 8 août à Brest et le 10 à Cannes. 

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