Rien de nouveau concernant la sortie ces jours-ci du DVD de Coffee and cigarettes. Apparemment aucun bonus ajouté par rapport au précédent : une réédition parmi d’autres.
Mais si la bande-annonce a sa place sur ce blog, outre pour rappeler que c’est un bon film (Caméra d’Or de la Quinzaine des réalisateurs) c’est surtout surtout, comme vous avez dû le remarquer depuis quelques posts (classés dans la rubrique pétition), qu’il m’est difficile de faire l’impasse sur quelque représentation que ce soit, fût-elle un tant soit peu artistique, de la cigarette.
Pas qu’il faille regretter à ce point amèrement l’air gris des bar-tabacs, mais plutôt celui du vent de liberté que ces images rappellent, déjà, comme si la nostalgie pouvait naître en si peu de temps.
Le temps de deux ou trois cigarettes, donc, discutent des personnages aussi variés que leurs sujets (le complot contre Elvis, l’art du thé anglais…)
Ce talk-movie (échanges absurdes et poétiques entre des comédiens fétiches) de Jim Jarmusch – adepte du film à sketches depuis Night on Earth qu’il réalise en 1991 -, est la conséquence d’une commande de l’émission de télévision Saturday night live en 1986.
Devant se résumer à un sketch, le tournage d’une conversation dans un café commence, avec Roberto Benigni et Steven Wright. Trois ans plus tard : deuxième court métrage sur ce principe, cette fois avec Steve Buscemi, puis un troisième en 1993 avec Iggy Pop et Tom Waits, couronné de la Palme d’Or du court métrage.
Finalement l’ensemble est réuni en 2004 pour une sortie en salle, date où nous pensions encore impossible qu’un des détails qui rend reconnaissable un film français dès les premières scènes (en dehors des complexes de mise en scènes face au grand frère hollywoodien), c’est à dire la cigarette, puisse disparaître des moeurs.